Wat Bang Riang

Guan Yin est la version chinoise d’Avalokiteshvara, connue dans le bouddhisme d’Asie de l’Est comme un bodhisattva de la compassion féminine. Le terme sanskrit bodhisattva (être : sattva /d’éveil : bodhi) signifie « celui dont l’aspiration héroïque est d’atteindre l’éveil ». Il appartient au vocabulaire religieux du bouddhisme et désigne des personnes qui, ayant acquis l’état de bouddha, refusent le nirvâna par compassion pour se réincarner et venir en aide aux autres.
Il faut ensuite gravir les 103 marches pour accéder au cœur du temple.
L’on peut voir y une pagode élaborée en forme de cloche appelé Chedi Phutthathambanlue. Le complexe dispose d’un grand pavillon ombragé et aéré qui surplombe les environs vallonnés et offre une vue imprenable sur le Bouddha aux têtes de serpents et la statue de la
déesse Guan Yin.
Le temple central est colorée et entouré d’un très joli jardin. En son centre se trouve le chedi, en forme de cloche qui abrite les reliques de Bouddha. Il s’agirait ici d’une dent ayant appartenu au Bouddha et qui au fil des siècles s’est transformé en diamant.
Le chedi, appelé aussi stûpa, est une structure architecturale bouddhiste et jaïna que l’on trouve dans le sous-continent indien, dont il est originaire, mais aussi dans le reste de l’Asie où il a suivi l’expansion du bouddhisme. C’est à la fois une représentation iconique du Bouddha et un monument commémorant sa mort.
A l’intérieur 60 statues de Bouddha, des peintures et un bouddha recouvert de véritables feuilles d’or.
De nombreux Thaïlandais viennent ici pour faire l’aumône et de recevoir une bénédiction des moines et il était prévu que nous assistions à une cérémonie bouddhiste mais nous avons vécu mieux que ça. En effet, encore une fois grâce au nouvel an nous avons vécu un moment unique. A l’occasion de Songkran, les moines offraient aux visiteurs et pèlerins une cérémonie spéciale. Nous avons été accueillis par une musique lancinante, un mantra que je n’oublierais jamais, quelque chose d’indescriptible. Un jeune moine psalmodiais et je me suis sentie comme envoûtée.
Pour l’occasion, la relique avait été sortie du chedi. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que cela peut représenter pour les bouddhistes. Notre guide lui même, n’en revenait pas d’avoir un tel honneur et d’avoir la chance de vivre cela au moins une fois dans sa vie.
Nous pouvions si nous le souhaitions aller offrir notre bénédiction à la relique du bouddha. La dent est conservée dans un morceau de coton lui même recouvert d’une cloche de verre posée sur un petit temple.
Pour la bénédiction, il suffisait d’y verser de l’eau parfumée. La relique se recouvrait alors d’un filet d’eau et d’une multitude de fleur fraîches.
A côté, les moines offraient leur bénédiction aux visiteurs. J’ai participé à cette cérémonie avec une grande émotion, recevant la bénédiction des moines et leurs eau parfumée avec les larmes aux yeux. Après m’avoir mouillé les cheveux les jeunes moines m’ont offert une médaille représentant la statue du bouddha à tête de serpents.
Je ne suis pas croyante, mais la religion bouddhiste est celle qui me touche et m’intéresse le plus, et ce jour là j’ai vraiment été plus que touchée.
Cette visite restera une merveilleux souvenir gravé dans ma mémoire.