GERARD DECQ
Chengde était la résidence d'été de la cou...
Chengde était la résidence d'été de la cour impériale. Pour séduire les minorités nationales, les empereurs ont fait édifier plusieurs temples en dehors de leur parc.
Celui de Putuo Zongcheng, reproduction spectaculaire du potala de Lhassa, s'étage à flanc de colline. Même s'il s'agit d'une copie, l'évocation du Tibet ne manque pas de charme Les volées de marches se succèdent : longue ascension vers la spiritualité et, à chaque étape, des édifices attendent le pèlerin. En surplomb, là-haut, la façade blanche et rouge du monument principal est ponctuée de fenêtres rectangulaires, vraies et fausses.
Parvenu enfin à sa base, dominé par cinquante mètres de mur, je peux contempler les fanions de prières multicolores qui flottent selon le rite du bouddhisme lamaïque. Dans les effluves de l'encens, ferveur et recueillement règnent sur cette plateforme vouée à la prière. L'ascension se poursuit par le côté ouest où l'on pénètre à l'intérieur du sanctuaire. Superposition de cloîtres carrés, richesse des rouges et ors, véritable musée des traditions tibétaines. De la terrasse supérieure, un panorama s'ouvre à moi : au premier plan la toiture de bronze du Pavillon d'Or sur les arêtes de laquelle ondule la course de quatre dragons impressionnants, au second plan les joyeux toits de tuiles vernissées des bâtiments des moines, plus loin le parc impérial, et la ville de Chengde. Cette terrasse suprême offre un havre de tranquillité : lieu apaisant, propice à la méditation et à l'élévation de l'âme !…
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