Amour, fécondité
Bâti sur une estrade de briques, ce temple est le plus proche de l'entrée de l'ancien Palais Royal. De plan carré, il est très significatif de l'art des charpentes népalaises.
Une équipe de télévision l'avait choisi, ce jour-là, comme fond de scène au tournage de danses "patriotiques".
Revenons à la charpente soutenue par des étais obliques entièrement sculptés et qui ont gardé des traces de polychromie ancienne. De grands dieux indiens filiformes, et, aux 4 angles, des monstres mâles au sexe en belle érection.
Et puis, des scènes carrées sous les pieds des dieux. Scènes érotiques dit-on rapidement. Mais en les étudiant, comme l'a fait Barjavel (cf. son roman Les chemins de Kathmandu), on constate qu'il peut s'agir d'hymne à la fécondation : union humaine tandis que madame pioche la terre. Monsieur a d'ailleurs encore sa hotte attachée sur la tête ! Toutefois, on peut aussi se demander s'il n'y a pas un côté "coquin" dans des scènes à trois ....?
Construit par Pratap Malla, ce temple présente une architecture rare au Népal car il est de forme octogonale.
Haut perché sur ses escaliers, il est relativement peu vénéré, même si on vient quand même faire sonner les cloches. A l'intérieur, derrière la grille, on aperçoit une statue de Krishna musicien.
J'apprécie ce temple pour le point de vue qu'on a du haut de sa terrasse supérieure, et pourtant les touristes affectionnent davantage les terrasses du temple de Shiva.
De là-haut, j'ai un bon spot photo, une belle vue sur l'animation de la place, celle des pigeons. Je peux même, sans impiété, pique-niquer tranquillement, bien assis. Je m'en vais, ensuite, boire un café à la haute terrasse sur Makhan Tole, autre point de vue ...


