GERARD DECQ
Eglise baroque de San Domingo
Une rue piétonne monte en pente douce, de la cathédrale à l’église San Domingo, dont la façade plateresque richement sculptée se dore au soleil couchant. Sur le parvis de cette église et la jolie place ombragée attenante, se tient quotidiennement, dans une paisible atmosphère de vacances, un marché indien. Un chatoiement de couleurs : tissus brodés, nappes, châles et tuniques jouxtent quantité d’objets artisanaux dont de curieuses poupées cagoulées, armées de mitraillettes de bois. Le combat zapatiste, devenu objet commercial, ne veut pas se faire oublier.
C’est de San Cristobal qu’en 1994 est parti ce mouvement de révolte des Indiens, et si la violence des luttes a disparu, le mouvement exerce toujours une pression sur le gouvernement.
De fait, dans cette ville si riche de la diversité de sa population, de grandes inégalités demeurent : tard dans la nuit, sur le "zocalo" des gamins continuent de proposer leurs bibelots aux touristes et l’on se demande quelle est leur scolarité, alors que, sur la même place, les caissiers de la banque sont des Blancs bien cravatés
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