GERARD DECQ
En plein air
Je me suis permis d'ironiser sur "salon de coiffure". De bon matin, un coiffeur est installé près du stade de Leh, là où se rassemblent les travailleurs qui viennent à l'embauche, offrir leurs bras pour la journée. En attendant l'éventuel employeur, certains peuvent se faire rafraîchir les cheveux. Une chaise, un simple peigne et une paire de ciseaux et Figaro est à l'oeuvre : point de miroir, on fait confiance au talent du coiffeur, pas de bac à shampoing non plus. Mais quels sourires surtout de la part de l'humble ouvrier qui, enveloppé d'un tissu pourpre, se faisait tailler les mèches.