Port de Mopti

On embarque pour une balade de deux jours, direction Djénné. Notre pinasse nous attend à quai, on charge les sacs et l'eau. Le port de Mopti se situe sur un des affluents du fleuve Niger, le Bani. Un marché longe le port. Ici, tout est à vendre. Les tongues côtoient les piles, les pièces détachées s'entassent. Des badauds passent, les vendeurs tentent leur chance, et les parfums des épices et de la karité se mélangent à ceux de l'essence. L'air est poussière rouge et la chaleur est sèche. La fraîcheur du fleuve nous appelle.
Il est possible de se rendre à Djénné en partant de Mopti à pirogue. Cela prend moins de deux jours et permet de s'acclimater doucement à la chaleur de ce mois de novembre malien.

Mopti, parfois surnommée la "Ville aux poissons", voit la rive du fleuve envahie de marchandises. Des monceaux de calebasses sont prêtes à être embarquées sur des pinasses. Sous des étals, monceaux aussi de poissons séchés. On dirait que toute l'abondance du pays s'est donné rendez-vous : le souk débute sur le quai avec les textiles aux couleurs qui rivalisent d'éclat comme les theières émaillées. Le marchand de plaques de sel n'est pas très amène face à mon objectif : j'apprécie les nouveaux plateaux en matière plastique de sa vieille "Roberval". Les poteries arborent des devises en langue française.