Quitter la forêt manguière a été une vér...
Quitter la forêt manguière a été une véritable torture. Ramasser des mangues à pleines mains et s'empiffrer à l'ombre des arbres, moi, j'aurais bien fait ça toute la journée... Alors quand on repart direction le cagnard, je ne suis pas la plus joyeuse. Et pourtant, quelle surprise en découvrant cette succession de cascades d'eau ! Leur vue seule est rafraîchissante. De l'eau, partout, dégouline de la roche, se répand en lacs. Un caïman nous accueille, et me retient de plonger.
J'en oublierais presque mes mangues.
On monte la falaise vers le plateau. Là, une vue sublime nous attend. La plaine à perte de vue, le Burkina Fasso en fond. 80 kilomètres à vol d'oiseau. Oui, il fait chaud, mais que ça valait le coup de trimer un peu. Je veux rester là, dans cette plaine débordante et ce plateau vertigineux. C'est sublime, tout simplement. Nous continuons notre route, à mon grand regret, mais je sens que le Pays Dogon n'a pas fini de me surprendre.