On peut aimer Istanbul pour beaucoup de...
On peut aimer Istanbul pour beaucoup de raisons. Tout comme on peut aussi, dans l’absolu, ne pas aimer cette ville (difficile à concevoir tout de même) et ce pour les mêmes raisons. Les énumérer serait inutile et trop long.
Elles tiennent en un mot : Paradoxe. Istanbul est la ville paradoxale par excellence, où tradition et modernité se côtoient, se superposent, se mêlent jusqu’à se confondre pour mieux se confronter, s’affronter même.
Prenez là où j’habite, par exemple, c’est tranquille, un quartier familial et commerçant comme il en existe beaucoup. Autrefois, Ortaköy, c’était une des limites de la ville, quand on savait encore où elle commençait et où elle prenait fin. Sur la colline se dressaient des mines de charbon à la place des habitations d’aujourd’hui. Et au pied du quartier se trouve une usine. Une usine Pfizer qui fabrique du Viagra… un produit très traditionnel ici, malgré les nombreux tabous concernant la sexualité.