Le Musée Courbet ou l’origine d’un mon
>> La vie rurale sur les cimaises parisiennes
« Faire de l’art », tel est l’objectif du jeune peintre Gustave COURBET, un art en adéquation avec la vie. Il rejette les faux-semblants, veut combattre l’illusion, récuse l’idéal pictural. C’est pourquoi, il est reconnu comme le chef de file du réalisme, école de peinture du 19ème siècle qui s’est opposé au romantisme (prônant le Beau et l’imagination). Courbet consacre une grande partie de son travail à dépeindre les sujets de la vie rurale, quotidienne parfois miséreuse : des paysans enterrant l’un des leurs, des casseurs de pierres, des ouvrières agricoles ou des prostituées faisant la sieste. Selon lui, ces sujets sont aussi nobles que les mythes et les héros mis en scène jusque-là par la peinture d’histoire. Il va les dépeindre sur des formats parfois monumentaux dans son atelier d’Ornans (aux alentours de 1850) où il fut fortement inspiré par la campagne de Franche-Comté. En représentant des personnages ordinaires et contemporains avec les moyens de la « grande peinture » qu’il faut conserver pour la représentation des hauts personnages du passé ou du présent, Courbet est à l’origine d’une révolution picturale considérable. L’Enterrement à Ornans sera le 1er scandale de Courbet, suivi par les Baigneuses en 1853. Cette peinture d’une femme nue, non idéalisée, choqua énormément. D’autres tableaux vénérant la femme suivirent, le plus célèbre étant L’origine du monde en 1866.