Médina de Tétouan

Je traverse la Bab er-Rouah (Porte des Vents) et je me submerge dans un labyrinthe. Je m’oriente, par contre, par les hauts murs, par les minarets de la Grande Mosquée et de la Mosquée Saidí. Je me laisse emporter par les costumes colorés des commerçants, par les parfums perçants et les sons. Je vais ainsi de souk en souk : des postes de céramique à ceux métaux et verres, d’impressionnantes tanneries à la zone où l’on vend des épices, du « souk » des tapis à celui des fruits, de la place où se concentrent les boulangeries, la boucherie, la poissonnerie, les marchands de djellabas et de vêtement, les postes de repas déjà préparés, et ceux des bijoux en or et argent.

La médina de Tétouan est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et certains prétendent que c'est la plus belle du Maghreb.
Elle est belle parce qu'elle est restée authentique et ne s'est pas (encore ?) prostituée aux touristes. Ceux-ci ont donc intérêt à se montrer discret pour préserver l'intimité des lieux.
Il ne faut pas se contenter de la partie des souks, animés, colorés et typiques : laissons y déambuler les groupes d'Occidentaux en vacances. Il faut savoir gagner la partie ombreuse et secrète de la médina, cette médina qui a gagné la collline et qui se dore magiquement aux minutes du couchant.