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Le Pic de l'Har

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1 expérience sur Le Pic de l'Har

L'Ariège est un département s...

L'Ariège est un département sauvage...Et pas seulement parcequ'il en est rempli, de sauvages.

Une des meilleures illustrations de ce côté austère du lieu, est le Couserans.
Située à l'ouest du département, ce petit coin de montagne réserve des trésors de paysages, d'insolites rencontres et d'aussi agréables que difficiles randonnées.

Ainsi, dans un recoin perdu du Couserans (qui est lui même déjà perdu, c'est vous dire), au fin fond de la vallée du Biros, la route nous mène au hameau d'Eylie, départ de multiples ballades qui mènent aux pics du Crabère, du Maubermé ou au cirque de La Plagne. Ma ballade m'emmena ce jour là au Pic de l'Har, sommet culminant à 2400 mètres et des poussières, situé légèrement au devant de la chaîne axiale des Pyrénées, constituant ainsi un intéressant belvédère sur la plaine comme sur les sommets situés sur la frontière franco-espagnole.


Cette ballade difficile physiquement (1700 mètres de dénivelé) mais sans réelle difficulté technique, nous permet de passer au cœur d'une ancienne mine de blende (espèce de zinc), abandonnée depuis le milieu du 20e. Un voyage dans le temps sympa. Les rails, les poteaux téléphériques, la vieille locomotive rouillée sont autant de témoignages du tumulte qui devait y régner à l'époque de son exploitation, contrastant grandement avec la quiétude monacale qui y règne aujourd'hui.
On peut profiter de la ballade pour profiter de la vue sur les majestueux sommets qui nous entourent (Maubermé, 2880m, le pic de Serre Haute, 2700m) mais aussi pour apercevoir les formes géométriques que dessinent les arbres plantés sur le versant d'en face, vestiges des anciennes délimitations des champs des paysans.
L'arrivée au sommet permet d'admirer, hormis les sommets déjà cités, l'étang d'Araing, le Couserans, mais aussi le pic du Midi (par beau temps, et en plus on aperçoit mal le fil du téléphérique), et le massif de la Maladeta au dessus duquel trône le pic Aneto (qui trône au dessus de toutes les Pyrénées de toute façon).

Le retour est tout aussi difficile : ça descend fort, puis ça remonte, puis ça redescend, puis ça remonte un peu, bref...C'est ch....! Belle vue au col de Cos, quelques granges encore debout au milieu des paturages, et même un étonnant monument mégalithique en fin de parcours (ou en début, ça dépend dans quel sens on fait la ballade).

Au retour, arrêtez vous au petit village de Sentein (dernière trace d'agglomérations d'humains dans cette vallée) dont la petite église a conservé tout son charme, et dont le bar sert de la bière bien fraîche (avec modération).
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