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Le Nil

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3 avis sur Le Nil

Le Nil éternel, fleuve vital, car comme ...

Le Nil éternel, fleuve vital, car comme l'a écrit Hérodote, l'Egypte est un don du Nil, se parcourt facilement, en bateau de croisière, d'Assouan à Louxor.
On croise les felouques, ces traditionnels barques à voile triangulaire, et surtout on admire les berges, avec parfois le désert au plus près. Les femmes sont à la lessive, quelques hommes pêchent et les champs verdoient. La vie quotidienne des habitants semble immuable, avec leurs maisons de terre séchée, à l'ombre des palmiers.

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Sur la rive ouest du Nil, face à ...

Sur la rive ouest du Nil, face à Louxor, à quelques kilomètres des foules touristiques, dans le lacis des venelles et des cours intérieures aux murs de briques sèches, le rythme lent des eaux du fleuve éternel berce les activités quotidiennes. Sur le chemin de digue, on prépare un nombre impressionnant d’hameçons. Un fellah se rend aux champs avec son dromadaire ; d’autres en reviennent, de grosses brassées de cannes à sucre en travers d’un bourricot. Une fillette rentre, un fagot de bois mort en équilibre sur la tête.
Sur le pas de sa porte un grand-père câline son petit-fils. En file, au croisement de la rue, les ânes au piquet, on attend son tour au moulin, où, en sous-sol, la moderne machine électrique produit la farine convoitée.

La pause de midi emplit l’école du bourg d’une fébrile animation : les élèves n’ont pas le droit de sortir et prennent leur repas sur place : devant l’entrée principale, trois entreprenantes jeunes filles ont dressé, à même le sol, des étals de friandises et les échanges commerciaux se font à travers les barreaux du portail. Au bout du bâtiment, le grillage de la fenêtre d’une salle de cours ventilée présente des défaillances : par les ouvertures, de jeunes mains se tendent, en une joyeuse bousculade, pour obtenir au plus vite les galettes farcies que l’on cuisine précisément de l’autre côté de la rue.
Plus loin, dans une courette, Mohamed, encore trop jeune pour l’apprentissage scolaire, prend un réel plaisir à faire rouler un jouet artisanal : le couvercle d’une boîte emmanché d’une badine. Devant une maison voisine, rassemblement de "pleureuses" à l’occasion du décès d’une vieille dame. Les formes féminines, vêtues et coiffées du même noir uniforme, n’affichent certes pas l’élégante jeunesse ni les petits seins pulpeux des célèbres fresques de la tombe de Ramosé, mais la même tradition funéraire se perpétue.
Plus loin, un marchand ambulant propose des choux-fleurs. Un colporteur nubien se déplace avec une étrange carriole grillagée, chargée à ras bord de vêtements multicolores : shorts, tee-shirts de fabrication industrielle. Des femmes sont à la lessive avec d’immenses bacs circulaires en aluminium. D’autres ont mis à lever de souples galettes de pain sur des pierres plates, avant de les faire cuire dans le four rustique qui attend d’être allumé. Une bru, en longue robe rose fuchsia, étend le linge sous le regard bienveillant de sa belle-mère. Quelques vieillards, sur un banc, à l’ombre accueillante d’un mur, savourent le temps qui passe en sirotant un verre de thé ambré. Des hommes tapent une partie de dominos dans la tiédeur nonchalante et le calme de cette campagne qui respire une extraordinaire douceur de vivre.
A l’horizon, la voile d’une felouque glisse silencieusement. En aval, le baladi poursuit ses allées et venues jusqu’à l’heure où le couchant rougeoie le ciel d’une poudre d’or qui ruisselle sur les colonnes de l’antique Thèbes.
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