Le Chaos du huelgoat

On commence par une mauvaise nouvelle. Pendant mon tour de France, j'ai épuisé une carte SD en un peu plus d'un mois, soit 350 photos prises entre Lille et Brest, tout le long de la facade ouest de la France. Je l'ai envoyée dans un colis vers la Belgique, sans prendre la précaution peut-être élémentaire de copier les photos sur un ordinateur, par exemple. Un véritable gâchis, qui ne change pas ce qui a été vécu, mais tout de même, comme photographe (très) amateur je le vis un peu amèrement encore aujourd'hui ! Ce qui fait donc que le premier lieu duquel je peux parler, photos à l'appui, c'est le chaos de Huelgoat. Ce qui tombe plutôt bien d'ailleurs vu qu'en Bretagne je ne pense pas avoir savouré un autre endroit plus que celui-là. Vu la beauté du machin, c't'une performance!

Donc! Le chaos de Huelgoat, en plein coeur du parc d'Armorique, est juste magique.

La forêt de Huelgoat, prolongement occidental de l’ancienne forêt qui recouvrait jadis la Bretagne intérieure, d’une superficie de plus de 1000 hectares et particulièrement plantée de chênes et de hêtres est principalement aujourd’hui domaine de l’État (ONF) après avoir été tour à tour domaine royal et ducal. Son bois fut beaucoup utilisé pour les besoins de la mine (entre 1788 et 1822) mais aussi pour les besoins de l’artisanat du sabot de bois ; il servit aussi pour les ateliers de l’État comme par exemple les chantiers navals de Brest. Huelgoat est traversé par un tributaire de l’Aulne, la rivière du Fao ; le lac, d’une superficie de 15 hectares, fut créé entre le XVIème et le XVIIIème siècles à des fins industrielles car il était destiné à alimenter en eau à l’aide d’un canal les machines hydrauliques de la mine de plomb argentifère située à Locmaria-Berrien.