La capitale d’été du Cachemire – l’hiv...
La capitale d’été du Cachemire – l’hiver la rendant inaccessible de par sa position, cernée par la chaine himalayenne – semble un joyau au sein d’une Inde miséreuse.
Plus on approche Srinagar, plus s’impose le poème de Jahangir, quatrième empereur moghol, ravi par la beauté et la magie du lieu :
« S’il y a un paradis sur terre,
C’est ici,
C’est ici,
C’est ici. »
La ville est posée christiquement sur l’onde où se reflètent perpétuellement ses formes et ses couleurs. Une légère brise souffle sans jamais troubler le reflet de la ville. On ne se déplace sur le lac qu’à bord de shikaras, des pirogues familiales qui glissent, insonores sur la surface de l’eau. On dirait bien que le temps est en suspens.
Sur les rives du lac, des jardins centenaires accueillent des gamins, morveux et va‐nu‐pieds, à jouer, insouciants, dans l’onde des fontaines, la plus belle façon d’imbiber un lieu d’un bonheur.
Plus loin, dans les hauteurs, des enfants, l’air plus grave, s’attellent aux travaux de villages, où les mosquée de bois et de tôles se dressent parmi d’orgueilleux réverbères, vestiges de la colonisation anglaise.
Au Cachemire, les touristes se font rare depuis les tensions indopakistanaises. Par conséquent, les autochtones ont la discussion facile et n'hésiteront pas à inviter les plus occidentaux boire un thé par chez eux.


