Pour aller à Corte, le meilleur moyen ...
Pour aller à Corte, le meilleur moyen est le train. Le réseau des chemins de fer corses relie Ajaccio à Bastia; il se scinde à Ponte-Lecchia pour partir également vers Calvi. C'est un réseau à voie métrique (écartement des rails de 1 m). Le surnom du petit train, "U Trinighellu" (le tremblotant), est un peu dépassé depuis, que les vieilles michelines jaunes et rouges ont été remplacées par des rames plus modernes. On gagne en confort ce que l'on pers en pittoresque sur le tracé du trajet.
Deux heures de trajet, avec une succession de virages, de tunnels, de petites gares de montagne (Vizzavona, Venaco, Vivaro...). a noter surtout le franchissement du viaduc du Vecchio, dit Pont Eiffel (du nom du constructeur, bien sûr), haut de 85 m.
Corte est la capitale "historique" de l'île, siège du gouvernement de la Corse de 1755 à 1769, à l'initiative de Pascal Paoli, "le Père de la Patrie". C'est lui qui dotera Corte de l'unique université présente en Corse. Le vrai cœur battant de l'île, c'est ici qu'il se trouve, pas de doute!
Deux parties: la ville basse, dont le cours Paoli est l'artère principale, finissant avec la place et la statue éponymes. Une excellente boulangerie-pâtisserie, "Casanova", pour goûter à des spécialités cortenaises: ambrucciata (beignet au brocciu) et falculelle, autre type de beignet présenté sur une feuille de chataîgner.
La ville haute, avec son lacis d'escaliers et de ruelles qui montent, sa citadelle au pied de laquelle est installé le Musée de la Corse, l'Église de l'Annonciation, la place Gaffory avec, derrière la statue éponyme, la maison criblée d'impacts de balles (souvenir d'une confrontation avec les Génois en 1746).
Une boutique aussi pittoresque qu'historique: "A Casa Curtinese", l'épicerie de Jean-Marie Ghionga, figure parmi les plus anciennes épiceries d'Europe. A l'intérieur comme en-dehors, un joyeux capharnaüm de produits en tous genres: vins, liqueurs, charcuteries, fromages...