Antoine D'Audigier
Suaire végétal
Elle est fascinante, la relation que les bulgares entretiennent avec la mort. Certains trépassés ont des affiches à leur effigie jusqu’à cinquante ans après la date de décès. Ce petit cimetière tient de ceux que l’on imagine dans les films d’épouvante. Accrochées à la brume, les tombes ont trouvé leurs places parmi les troncs d’arbres aux feuilles flamboyantes. Des photos des défunts sont collées sur les tombes recouvertes d’un tapis de feuilles tout aussi mortes que ceux qui reposent sous elles.